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Attaquer le soleil, [exposition, Paris, Musée d'Orsay, 14 octobre 2014-25…
Livres
Auteur(s)
Titre
Attaquer le soleil, [exposition, Paris, Musée d'Orsay, 14 octobre 2014-25 janvier 2015]
Édition
Musée d'Orsay. Paris, Gallimard
Date
2014
Type de support
Catalogue d'exposition
Titre
Attaquer le soleil, [exposition, Paris, Musée d'Orsay, 14 octobre 2014-25 janvier 2015]
Auteur
Contributeur(s)
Édition
Musée d'Orsay. Paris, Gallimard
Date
2014
Description matérielle
1 vol. (333 p.) ; ill. en noir et en coul., front., portr.
Dimension
32 cm
Langue(s)
français
Titre de forme
Exposition, Paris, Musée d'Orsay, 2014-2015
ISBN
978-2-35433-205-1, 978-2-07-014682-6
Notes
Donatien Alphonse François de Sade (1740-1814) a bouleversé l'histoire de la littérature comme celle des arts, de manière clandestine d'abord puis en devenant un véritable mythe. L'oeuvre du "Divin Marquis" remet en cause de manière radicale les questions de limite, proportion, débordement, les notions de beauté, de laideur, de sublime et l'image du corps. Il débarrasse de manière radicale le regard de tous ses présupposés religieux, idéologiques, moraux, sociaux. Suivant l'analyse d'Annie Le Brun, spécialiste de Sade et commissaire invitée, l'exposition met en lumière la révolution de la représentation ouverte par les textes de l'écrivain. Seront abordés les thèmes de la férocité et de la singularité du désir, de l'écart, de l'extrême, du bizarre et du monstrueux, du désir comme principe d'excès et de recomposition imaginaire du monde, à travers des oeuvres de Goya, Géricault, Ingres, Rops, Rodin, Picasso...
"Combien de fois, sacredieu, n'ai-je pas désiré qu'on pût attaquer le soleil, en priver l'univers, ou s'en servir pour embraser le monde ?" Les Cent vingt journées de Sodome, 1785. -- "Cet homme qui parut ne compter pour rien durant tout le XIXe siècle pourrait bien dominer le XXe", écrivait Guillaume Apollinaire dans son Introduction à l'oeuvre du marquis de Sade, en 1909. Il s'est d'autant moins trompé que cette oeuvre a d'abord fortement induit une part de la sensibilité du XIXe siècle, même si le personnage et ses idées y furent tenus pour maudits. Si leurs impacts sur la littérature sont incontestables, de Baudelaire à Huysmans, en passant par Flaubert ou Swinburne..., avant qu'Apollinaire n'en reconnaisse l'importance décisive, la force de cette pensée est aussi d'avoir rencontré, révélé, sinon aggravé ce qui agite alors en profondeur l'expression plastique, concernant autant l'inscription du désir que son pouvoir de métamorphose. Suggérer cette révolution sensible est le propos de cet ouvrage, c'est-à-dire comment le XIXe siècle s'est fait le conducteur tourmenté d'une pensée qui, menant à découvrir l'imaginaire du corps, va peu à peu révéler le désir comme grand inventeur de formes. Révolution sensible dont le propre aura été de prendre en compte les plus divers chemins empruntés par le désir, traversant les époques et mélangeant les registres. A considérer cette diversité, on mesurera combien Sade, du plus profond de sa révolte, disant ce qu'on ne veut pas voir, aura incité à montrer ce qu'on ne peut pas dire. Ainsi, tel un nouveau défi, c'est la question de l'irreprésentable qu'il nous pose, en la liant à la liberté de "tout dire" comme à la liberté de chacun. (site Orsay)
"Combien de fois, sacredieu, n'ai-je pas désiré qu'on pût attaquer le soleil, en priver l'univers, ou s'en servir pour embraser le monde ?" Les Cent vingt journées de Sodome, 1785. -- "Cet homme qui parut ne compter pour rien durant tout le XIXe siècle pourrait bien dominer le XXe", écrivait Guillaume Apollinaire dans son Introduction à l'oeuvre du marquis de Sade, en 1909. Il s'est d'autant moins trompé que cette oeuvre a d'abord fortement induit une part de la sensibilité du XIXe siècle, même si le personnage et ses idées y furent tenus pour maudits. Si leurs impacts sur la littérature sont incontestables, de Baudelaire à Huysmans, en passant par Flaubert ou Swinburne..., avant qu'Apollinaire n'en reconnaisse l'importance décisive, la force de cette pensée est aussi d'avoir rencontré, révélé, sinon aggravé ce qui agite alors en profondeur l'expression plastique, concernant autant l'inscription du désir que son pouvoir de métamorphose. Suggérer cette révolution sensible est le propos de cet ouvrage, c'est-à-dire comment le XIXe siècle s'est fait le conducteur tourmenté d'une pensée qui, menant à découvrir l'imaginaire du corps, va peu à peu révéler le désir comme grand inventeur de formes. Révolution sensible dont le propre aura été de prendre en compte les plus divers chemins empruntés par le désir, traversant les époques et mélangeant les registres. A considérer cette diversité, on mesurera combien Sade, du plus profond de sa révolte, disant ce qu'on ne veut pas voir, aura incité à montrer ce qu'on ne peut pas dire. Ainsi, tel un nouveau défi, c'est la question de l'irreprésentable qu'il nous pose, en la liant à la liberté de "tout dire" comme à la liberté de chacun. (site Orsay)
Statut
Ressources documentaires
Institution
Musée national Picasso-Paris
Code Ark
Numéro d'inventaire | Cote topographique | Conditions d'accès | Localisation | Description |
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BIB 013340 | 2014 PAR | Communicable | Magasin |