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Copié dans le presse-papier :Miquel Barcelo, des trous et des bosses - 2002 - https://cep.museepicassoparis.fr/explorer/miquel-barcelo-des-trous-et-des-bosses-mpv-357-mpv-357
Miquel Barcelo, des trous et des bosses
Titre
Miquel Barcelo, des trous et des bosses
Date
2002
Type de support
Document vidéo et film
Cote
MPV -357
Titre
Miquel Barcelo, des trous et des bosses
Type de support
Document vidéo et film
Durée
72
Commentaire
Nul critique d'art ou directeur de musée dans ce film, mais des invités par "analogie" : Ferran Adira, le grand chef du restaurant El Bulli, puisque Barcelo évoque volontiers Manet, Chardin ou Renoir et l'aspect culinaire de la peinture ; Martin Suter, auteur du roman "Small World" dont le héros perd la mémoire, puisque l'artiste aime jouer avec la sienne en peignant sans modèle ; et Tarkovski, avec des extraits de films, par goût et affinité. Dans la campagne de Majorque, selon une ancienne définition, le monde est plein de bosses et de trous... Comme les peintures de Barcelo, qui toutes, selon lui, évoquent des sexes de femmes tandis que l'argile charnelle de ses sculptures garde la trace des caresses. Tant de sensualité dans l'acte créateur engage l'artiste à ne pas se laisser filmer quand il se met à l'œuvre, manière de ne pas livrer son intimité. De même, lorsqu'on l'interroge sur sa démarche, il pense qu'il y a peu à en dire : la peinture survient toujours comme un miracle qu'on ne peut refaire. Commençant sans idée préconçue, il ne peint bien qu'au bord du désastre, quand le tableau est hors de contrôle. Cet état, impossible à provoquer volontairement et à simuler, n'offre aucune garantie de résultat. La toile est comme la surface de la terre, quelque chose vient y pousser. "Ne pas figurer, ne pas représenter, mais établir de nouveaux rapports avec le monde." C'est aussi une façon de prendre le temps de regarder.  critique d'art ou directeur de musée dans ce film, mais des invités par "analogie" : Ferran Adira, le grand chef du restaurant El Bulli, puisque Barcelo évoque volontiers Manet, Chardin ou Renoir et l'aspect culinaire de la peinture ; Martin Suter, auteur du roman "Small World" dont le héros perd la mémoire, puisque l'artiste aime jouer avec la sienne en peignant sans modèle ; et Tarkovski, avec des extraits de films, par goût et affinité. Dans la campagne de Majorque, selon une ancienne définition, le monde est plein de bosses et de trous... Comme les peintures de Barcelo, qui toutes, selon lui, évoquent des sexes de femmes tandis que l'argile charnelle de ses sculptures garde la trace des caresses. Tant de sensualité dans l'acte créateur engage l'artiste à ne pas se laisser filmer quand il se met à l'œuvre, manière de ne pas livrer son intimité. De même, lorsqu'on l'interroge sur sa démarche, il pense qu'il y a peu à en dire : la peinture survient toujours comme un miracle qu'on ne peut refaire. Commençant sans idée préconçue, il ne peint bien qu'au bord du désastre, quand le tableau est hors de contrôle. Cet état, impossible à provoquer volontairement et à simuler, n'offre aucune garantie de résultat. La toile est comme la surface de la terre, quelque chose vient y pousser. "Ne pas figurer, ne pas représenter, mais établir de nouveaux rapports avec le monde." C'est aussi une façon de prendre le temps de regarder. 
Cote
MPV -357
Statut
Ressources documentaires
Institution
Musée national Picasso-Paris